Sauf indication contraire, les conférences organisées par SFJ ont lieu vers 19h15 à l'Ecole des Mines de Paris. Cette page indique également d'autres conférences auxquelles SFJ s'associe.
Colloque
LE JAPON, PAYS D'INNOVATION
à l'Ecole Normale Supérieure, le 19 octobre 2016 de 9h00 à 18h30
Colloque organisé par l'AVRIST, en partenariat avec le Centre Jean Pépin et l’Ambassade du Japon en France, et accrédité dans le cadre de l’année France-Japon de l’Innovation.
Ce colloque sur l'innovation au Japon abordera d’abord les défis auxquels le Japon fait face et les stratégies mises en place pour les relever. Trois tables rondes successives traiteront par grands domaines de secteurs d’excellence du Japon. Un débat de conclusion avec la salle explorera de nouvelles pistes de coopération entre le Japon et la France, et plus généralement l’Europe.
Deux sessions et trois tables rondes :
1- Les défis du Japon.
2- Les stratégies d'état.
3- Energie, environnement, transition énergétique.
4- Santé, neuro-sciences, vieillissement.
5- Organisation industrielle et numérisation.
Présentation de la bourse Jiyuu Hugo Sarrade en faveur de séjours universitaires au Japon.
L'EVOLUTION DRASTIQUE DE LA GEOPOLITIQUE JAPONAISE ET LA FRANCE
par Hisanori ISOMURA, le 26 novembre 2014
Hormis au temps de l’Entente franco-japonaise (1907-1919), les rapports entre les deux gouvernements sont restés confinés dans les domaines économique et culturel ; le Japon était pour la France un « animal économique », un « commerçant du transistor » ou un « accro du travail comme fourmi », et pour le Japon, la France était une grande puissance culturelle mais un nain politique.
Or, le gouvernement japonais, faisant un virage drastique depuis l’arrivée au pouvoir de Shinzo ABE, a commencé à pratiquer la diplomatie du « globe terrestre » (chikyu-gi fukan gaiko 地球儀俯瞰外交), et le premier ministre ABE a, au cours des 18 derniers mois, déjà fait 49 visites d’état et rencontré au moins 300 chefs d’état ou de gouvernement !!
Dans ce contexte, la France occupe une position privilégiée et ABE et HOLLANDE ont déclaré solennellement un « partenariat exceptionnel » entre nos deux pays dans tous les domaines en installant pour la première fois des consultations géopolitiques régulières (conférence 2+2 – rencontre entre les ministres des Affaires Etrangères et de la Défense des deux côtés).
Dans la presse internationale, on s’intéresse surtout à l’Abenomics, mais le virage géostratégique du Japon, en tandem avec la France, porte une importance majeure dans les relations franco-japonaises du 21ème siècle.
Hisanori ISOMURA nous livrera ses réflexions sur ce sujet tant du point de vue historique que journalistique. Entré en 1953 à la NHK (Radio-TV japonaise, chaine nationale publique), Hisanori ISOMURA a été successivement correspondant au service étranger, chef du bureau à Washington, directeur du service étranger, directeur général pour l’Europe, directeur général de l’information, puis directeur général de la chaine. Grand connaisseur de la France, il fut le premier président de la Maison de la Culture du Japon à Paris de 1995 à 2005.
Hisanori ISOMURA a été nommé officier de la Légion d’honneur en 1996 et commandeur des Arts et des Lettres en 2000. L’Empereur du Japon l’a honoré en 2011 en le faisant membre de l’Ordre du Soleil Levant, première classe (équivalent à commandeur de la Légion d’Honneur).
Conférence
LE MONDE DES CERISIERS
par Sophie Le Berre, à la Maison de la Culture du Japon à Paris, le 23 mars 2013
Sophie Le Berre, ancienne participante du programme Jet dans le département de Kagawa, de 1995
à 1997, passionnée par les plantes du Japon et leur histoire, parlera de la place qu’occupe la
fleur de cerisier dans le cœur du peuple japonais, de son influence dans la culture et de la tradition
du hanami. Lire l'affiche de la conférence.
LE JAPON A-T-IL PERDU SA CAPACITE D'INNOVATION ?
par Sébastien Lechevalier, Maître de conférences à l'EHESS, le 10 janvier 2013
Alors que la Japon était donné en modèle de politique industrielle et d’innovation à la fin des années 1980, les deux décennies suivantes n'ont pas été à la hauteur de ces attentes. On aurait cependant tort d’oublier le Japon en matière d’innovation. Qu'il s'agisse de réforme du système d’innovation, de compétitivité des entreprises reposant sur les innovations technologiques et organisationnelles, ou d’émergence des nouvelles industries, l’expérience japonaise reste plus que jamais utile pour modifier nos conceptions et pratiques de l’innovation.
Sébastien Lechevalier est maître de conférences à l’EHESS et président de la Fondation France-Japon de l’EHESS (http://ffj.ehess.fr). Ses recherches et enseignements portent sur divers aspects de l’économie japonaise, notamment l’innovation, la dynamique industrielle, les inégalités. Il dirige actuellement un programme de recherche international sur « Le futur de l’industrie au Japon, en Corée, en Allemagne et en France ».
LUXE : VERS UNE NORMALISATION DES VALEURS DU CONSOMMATEUR JAPONAIS ?
par Philippe Jardin, Directeur de Fauchon Japon, le 24 octobre 2012
Le marché du luxe au Japon représente environ 20% du marché du luxe mondial. Une telle prépondérance s'explique par les spécificités des attitudes et comportements du consommateur japonais. On observe néanmoins depuis quelques années de profondes mutations des valeurs de ce consommateur. En quoi le séisme de Fukushima change-t-il la donne ?
Philippe Jardin, directeur de Fauchon Japon, tentera de répondre à cette question. Présent au Japon depuis 20 ans, Philippe Jardin a effectué l'ensemble de sa carrière dans des entreprises de luxe de secteurs divers : cosmétique, mode, arts de la table, vins et spiritueux, luxe alimentaire.
Un article du Monde du 2 septembre 2013 sur les éclairs de Fauchon.
In Memoriam
TSUNAMI, 1 AN APRES
par le Boston Globe
Le Boston Globe propose une série de photos du tsunami du 11 mars 2011 et des mêmes lieux visités le 11 mars 2012.
Conférence
NOUVEAU DEFI MONDIAL
par Hisanori Isomura, à l'Ecole Polytechnique, le 3 novembre 2011
Sommes-nous en train d'assister simultanément à un printemps arabe, un été asiatique et un hiver dans les autres pays ? Dans ce contexte, quels seraient les enjeux et les risques ?
Lire le pdf d'annonce de la conférence. Détails.
LE MARCHE DU THE JAPONAIS
par Carol Négiar, Gérante de Chajin, La Maison du Thé Vert Japonais, le 23 juin 2011
Le thé vert est un des éléments traditionnels de la culture japonaise. Le thé japonais, initialement consommé uniquement au sein de l'archipel, correspond aujourd'hui à un marché mondialisé. Il est distribué sous différentes formes, de la boisson en canette au thé en poudre Matcha en passant par le vrac et les sachets, qui correspondent à des segments de marchés connaissant des évolutions différentes. Les méthodes de production ont aussi été améliorées au fil du temps.
Quelles sont les grandes tendances de ce marché ? Quelles innovations peuvent être attendues ? Carol Négiar nous fera part de son analyse. Après avoir exercé des responsabilités dans le secteur financier, elle a fondé en 2001 Chajin, la première société dédiée au thé vert japonais en France. Elle a étudié la cérémonie du thé à l'école Urasenke, une des principales écoles traditionnelles japonaises.
La présentation sera accompagnée d'une dégustation de thé.
Crédit photo :
XP.Négiar/Chajin/www.studiospep.com
Voyage
A LA DECOUVERTE DE SHIKOKU
Concours ouvert du 15 mai au 31 juillet 2011
Pour la troisième année consécutive, l'association Shikoku Muchujin propose un concours qui offrira à 6 touristes étrangers la possibilité de venir s’immerger dans le patrimoine et la culture de l'île de Shikoku à travers 2 séjours thématiques, l'un sur le monde du “chanoyu” (cérémonie du thé), l'autre sur l'art du “bonsai” (arbre en pot).
L'HISTOIRE DE NINTENDO DE 1889 A NOS JOURS
par Florent Gorges, Journaliste et Fondateur des Editions Pix'n Love, le 31 mars 2011
Aujourd’hui, nul n’ignore le nom de Nintendo, qui est intimement lié au succès mondial de ses consoles et ses logiciels de jeux vidéo. Mais savez-vous que cette multinationale est née à Kyoto en 1889 ? En 120 ans, Nintendo est passé du stade de la petite fabrique artisanale de quartier au statut de leader mondial des loisirs interactifs. Mais cette évolution surprenante ne s’est pas faite sans échecs retentissants et déceptions brutales, que la société a toujours su surmonter vaillamment. Florent Gorges nous parlera de la formidable épopée de cette firme, de l’obstination de ses dirigeants et de la créativité de ses employés.
Né à Dijon en 1979, passionné par les jeux vidéo et la langue japonaise, Florent Gorges part vivre au Japon à l'âge de 17 ans. Après une formation de traducteur-interprète, il est employé par la ville de Niigata et participe à la préparation de la Coupe du Monde FIFA 2002. Evoluant vers le journalisme, il devient le correspondant permanent au Japon de plusieurs magazines français spécialisés dans ce domaine et entame ses recherches sur Nintendo. A son retour en France, il fonde les Editions Pix’n Love spécialisées dans l’histoire de l’industrie des jeux vidéo. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages de référence sur le sujet, dont une “Histoire de Nintendo”.
20 ANS DE FUSIONS ET ACQUISITIONS ENTRE LA FRANCE ET LE JAPON
par Bernard Tézé, Avocat associé chez DS Avocats, le 23 février 2011
News Release
No.10604 November 13, 2009
Suntory Holdings Limited
Suntory Holdings Limited announces completion of acquisition of the
Orangina Schweppes Group
Suntory Holdings Limited (Head office: Osaka; President: Nobutada Saji) has acquired 100% ownership of Orangina Schweppes Group (Head office: Paris; CEO: Luis Bach) from Lion Capital LLP and The Blackstone Group on November 12, 2009.
This acquisition of Orangina Schweppes Group will provide Suntory with a solid platform in Europe in the soft drinks business, and is a further step in Suntory's global expansion strategy.
Après avoir été des acquéreurs très actifs, voire boulimiques, les groupes japonais ont restructuré leurs opérations et se sont tournés vers l'Asie. Cependant, on assiste depuis peu à un net regain d'activité avec l'arrivée de nouveaux acteurs sur le marché français. En témoignent les acquisitions de Cristaline et de Nutrition et Santé par Otsuka Pharmaceutical, d'Orangina Schweppes par Suntory, de Price Minister par Rakuten.
Qui sont les nouveaux acteurs ? Quelles sont les tendances ? Comment se comparent les groupes japonais et les groupes chinois ? Quelles sont les pratiques ? Bernard Tézé nous fera part de son expérience sur les fusions-acquisitions franco-japonaises : évolutions, retours d'expérience et cas pratiques.
Diplômé d'HEC, titulaire de maîtrises en droit public et en droit privé et d'un DESS en fiscalité internationale, Bernard Tézé est avocat, associé au cabinet DS Avocats après avoir été associé du cabinet White & Case et counsel du cabinet Clifford Chance. Il a été détaché 4 ans au Japon et intervient depuis plus de 20 ans sur des opérations de fusion et acquisition nationales ou internationales, notamment entre la France et le Japon. Il a en particulier animé un séminaire organisé sur ce sujet par l'Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII) à Tokyo et à Osaka en juillet 2010.
Colloque
LE GOUVERNEMENT HATOYAMA
à la Maison de la Culture du Japon à Paris, les 23 et 26 mars 2010
Colloque en 2 parties co-organisé par l'Ambassade du Japon en France et la Maison de la Culture du Japon à Paris dans le cadre du projet JSPS (Japan Society for the Promotion of Science) avec le soutien de
la Fondation Franco-Japonaise Sasakawa.
1- Six mois après la formation du gouvernement Hatoyama : bilan et perspectives
2- La politique diplomatique du gouvernement Hatoyama
LES BANQUES REGIONALES JAPONAISES
par Robert Verdier, ancien Directeur Général de Dexia Japon, le 27 janvier 2010
"Jeune homme, vous êtes au Japon depuis longtemps. Souvenez-vous. En 1990, il y avait 13 banques nationales, 3 banques de long-terme et 63 banques régionales. Aujourd'hui en 2010, il y a 3 méga-banques nationales, plus aucune banque de long-terme et toujours 63 banques régionales... Comprenez-vous combien sont fortes les banques régionales ?" Toshiaki Ishi, Président du conseil d'administration de la Banque de Chiba, juin 2006.
La finance japonaise est, de coutume, résumée aux méga-banques alors que la réalité sur le terrain est un
foisonnement de banques locales. Pourquoi cela ? Quel est le rôle et le pouvoir de ces institutions régionales ? Leurs liens avec les collectivités locales ? Pourquoi sont-elles si solides ? Quel est leur talon d'Achille ? Ont-elles joué un rôle dans l'évolution politique du pays ? Est-ce suffisant ?
Directeur général de Dexia Japon de 2005 à 2009, Robert Verdier détaillera l'importance des banques régionales japonaises et abordera également la dette de l'état japonais, exceptionnelle dans son ampleur et pourtant exemplaire.
Un parallèle avec les banques régionales allemandes par Alain Rousset, président de la région Aquitaine, paru dans La Tribune le 9 mai 2011.
Colloque
PENSER LA CRISE
à la Maison de la culture du Japon à Paris, le 14 novembre 2009
Colloque co-organisé par la Fondation France-Japon de l’EHESS et la Maison de la culture du Japon à Paris. Programme.
4 tables rondes : La crise, 1 an après. La crise vue des entreprises. Qui va payer ? Les conséquences fiscales et sociales de la crise. L’après crise, vers un autre système ?
L’EVOLUTION DE LA SITUATION POLITIQUE AU JAPON ET LES PERSPECTIVES DES RELATIONS FRANCO-JAPONAISES
par Hirotaka Watanabe, Ministre et Directeur du service culturel et d'information de l'ambassade du Japon à Paris, le 12 novembre 2009
À l'occasion des élections législatives d'août 2009, les japonais ont manifesté
leur envie de changement politique en portant au pouvoir le parti démocrate du
Japon après plus de 50 ans de domination du parti libéral démocrate. Cette
alternance ouvre la voie à des réformes importantes, à la fois sur le plan social,
économique et diplomatique.
Alors que le nouveau gouvernement met en place son programme, Hirotaka
Watanabe, ministre et directeur du service culturel et d'information de l'ambassade du Japon à Paris, nous décrira les évolutions en cours et les perspectives qu'elles ouvrent pour les relations franco-japonaises.
SHIBUSAWA EIICHI (1840 - 1931) : BATISSEUR DU CAPITALISME JAPONAIS
par Claude Hamon, Maître de conférence à l'Université Paris Diderot, le 26 mars 2009
Cette conférence relate le destin d'exception de Shibusawa Eiichi. Banquier, il met en place dès les années 1870, les institutions indispensables à la construction du capitalisme japonais. Influencé par les réalisations du Second Empire en France, il conçut un modèle d'entreprise fondé sur une philosophie sociale teintée de confucianisme.
À travers le parcours d'un homme d'action, Claude Hamon, Maître de conférence à l'Université Paris Diderot, nous montre la construction d'un État-nation et le remodelage intellectuel des institutions, depuis la famille jusqu'à l'entreprise.
Cette conférence s'appuie sur le livre publié aux Editions Maisonneuve et Larose en 2007.
Conférence associée
L'ASIE EN MUTATION ET LE JAPON
par Son Excellence Yutaka IIMURA, Ambassadeur du Japon en France, le 16 décembre 2008
Conférence organisée par l'Institut France-Europe-Asie qui offre aux ambassadeurs une tribune et une occasion de dialoguer des questions internationales avec un public cultivé et averti.
La conférence aura lieu au Sénat, Palais du Luxembourg, salle Monnerville, 15 ter rue de Vaugirard, 75006 Paris, et sera suivie par un cocktail dînatoire dans le salon Pourpre du restaurant du Sénat.
Conférence associée
COOL JAPAN : LA NOUVELLE STRATEGIE CULTURELLE JAPONAISE ET LE "SOFT POWER" JAPONAIS EN FRANCE
le 24 novembre 2008
Conférence organisée par la Division Asie de Sciences Po à l'occasion du 150ème anniversaire des relations franco-japonaises. La conférence aura lieu à Sciences-Po Paris, salle François Goguel.
VISITE DU MUSEE CERNUSCHI
Japon : Splendeurs des courtisanes - Peintures ukiyo-e du musée Idemitsu.
SFJ vous invite à une visite commentée au Musée Cernuschi qui présentera, à l'occasion de la célébration du 150e anniversaire des relations franco-japonaises, une exposition consacrée aux peintures Ukiyo-e de l'époque d'Edo, du musée Idemitsu de Tokyo.
CAPITAL ET RISQUE AU JAPON
par Jacky Ouziel, Conseiller en investissements financiers, administrateur de la CNCEF et de la CNCIF, le 2 octobre 2008
Pays régulièrement soumis aux tremblements de terre, le Japon s'avère être par excellence un pays exposé aux risques. De tous les pays de l'OCDE, il présente désormais le plus fort taux de rotation de personnel (turnover) après avoir connu l'emploi à vie.
L'avenir du Japon vieillissant et en pleine dénatalité, refusant l'immigration, passe par le Capital :
- Capital intelligent d'une part, ayant donné naissance à une cohorte de délocalisation (Japon Bis) dans les pays d'Asie à main d'œuvre bon marché, très souvent par le biais de joint-ventures.
- Capital risque et business angélisme d'autre part, dans le cadre d'investissement dans des start-up et des méga-usines à fort potentiel technologique et à haute valeur ajoutée.
- Capital étranger dans le cadre d'opérations de fusion-acquisition (M&A).
Fort de son expérience dans le financement de projets et d'entreprises, et de son statut d'administrateur de la Chambre Nationale des Conseils Experts Financiers et de la Chambre Nationale des Conseils en Investissements Financiers, Jacky Ouziel nous propose un panorama d'un Japon qui se renouvelle dans un cadre fortement libéral passant par différentes politiques collaboratives public-privé, une meilleure gestion de la dépense publique, et ce dans le cadre d'une balance commerciale excédentaire couplée à un énorme déficit budgétaire.
NEO-JAPONISME : LE SOFT POWER JAPONAIS EST-IL REEL OU EPHEMERE ?
par Hisanori Isomura, le 22 mai 2008
Néo-Japonisme ? ou phénomène Cool-Japan ? La pop-culture japonaise a presque conquis le monde. En faisant la comparaison avec le Japonisme d'il y a un siècle, Hisanori ISOMURA, journaliste japonais, ancien Directeur Général de NHK et premier Président de la Maison de la Culture du Japon à Paris nous livre, à la veille d'un grand évènement annuel à Paris : Japan Expo, ses réflexions sur l'impact de ce "Soft Power" japonais, thème cher à Joseph Nye de Harvard.
Hisanori ISOMURA est entré à NHK, la chaîne de télévision nationale japonaise, au service Etranger en 1953. Il y occupa des fonctions importantes jusqu'à sa retraite en 1991. Entre 1974 et 1977, il a créé et présenté un nouveau style de journal télévisé intitulé "News Center - 21 heures". C'est ainsi qu'il est devenu la figure familière de tous les foyers japonais, connu de tous comme "M. NHK". Par la suite, occupant la fonction de Président de la Maison de la Culture du Japon à Paris de 1995 à 2005, il a été nommé membre du Haut Conseil de la Francophonie par le Président de la Rébublique Jacques Chirac en mai 1999.
Hisanori ISOMURA est titulaire de plusieurs distinctions, notamment du Grand Prix du Nippon Kisha Club (1977), et Officier de la Légion d'Honneur (1996), Commandeur des Arts et des Lettres (2001). Il est aussi l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages, notamment :
"Avec un rien de snobisme", recueil d'essais paru aux Editions Kodansha et "Le monde à cette époque-là", histoire diplomatique de l'après-guerre en 3 volumes paru aux Editions NHK.
LES FORMATIONS EN ENTREPRISE AU JAPON SOUTENUES PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
par Michel Martino, administrateur Japon, Corée, Australie, Nouvelle-Zélande au Service des Relations Extérieures de la Commission Européenne et Jessica Michelson du Centre UE-Japon pour la Coopération Industrielle, le 28 février 2008
Le Japon a connu de profondes mutations depuis les années 90, souvent méconnues des exportateurs européens, très occupés à découvrir les économies émergentes de la Chine et plus récemment de l’Inde. Ce marché mature compte non seulement 127 millions de consommateurs à fort pouvoir d’achat, toujours en quête de produits innovants, à forte valeur ajoutée, mais peut aussi constituer, pour une PME européenne, le point de départ d’une stratégie commerciale en Asie.
Le marché japonais est un marché exigeant, qui exige une connaissance profonde des coutumes locales, un investissement important en capital humain et matériel et l'adaptation de ses produits. Il est donc recommandé de se préparer sérieusement.
C’est pourquoi la Commission Européenne offre aux cadres européens l’occasion unique de suivre des formations au Japon, d'une à cinq semaines (programme EU-Japan) ou même d'un an (programme ETP). Ces programmes seront détaillés par les orateurs et d'anciens participants.
Programme EU-Japan :
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Formations d’une à cinq semaines au Japon organisées par l’EU-Japan Center for Industrial Cooperation pour des cadres européens, quels que soient les secteurs d'activité et la taille de leur entreprise.
Conférences sur l’approche socio-culturelle et la pratique des affaires, cours de langue, études de cas, exercices de négociation et visites d’entreprises sont au programme.
Les participants peuvent aussi, en option, effectuer un voyage d’étude hors de Tokyo.
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Programme ETP :
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Formations de type MBA proposée et financée par l’Union européenne, le programme ETP est un outil unique mis à la disposition des cadres européens. D’une durée d’un an, dont 9 mois en immersion totale au Japon ou en Corée, cette formation est composée :
- de cours intensifs de langue ;
- de séminaires, dans des universités de prestige en Europe, au Japon et en Corée, sur l'approche socio-culturelle et la pratique des affaires au Japon ou en Corée ;
- d’un stage en entreprise japonaise ou coréenne.
La CCI de Paris est chargée de la promotion de ce programme en Ile de France. |
Lire la présentation de M. Martino (0,6 Mo). Lire la présentation de Mme Michelson (5,9 Mo).
LES INVESTISSEMENTS CROISES FRANCE-JAPON
par Bernard Yvetot, ancien directeur de l'Agence française des investissements internationaux, le 17 janvier 2008
Depuis le premier investissement japonais en France au début des années 70 par la société YKK (fermetures éclair), ce sont plus de 400 entreprises japonaises qui se sont installées dans notre pays. Elles regroupent plus de 200 sites industriels et emploient près de 60 000 personnes. Cette évolution particulièrement rapide surtout depuis la fin des années 80 a été accompagnée par une croissance des investissements français au Japon de même ampleur : les stocks d’IED sont aujourd’hui évalués dans chaque sens à 8,5 Mrd €. La France est le 2ème pays investisseur étranger au Japon derrière les Etats-Unis et le Japon est selon les années le 5 ou 6ème pays investisseur en France.
Alors que les années 60 et 70 ont été marquées par de fortes tensions économiques et commerciales entre la France et le Japon, le développement des investissements dans les deux sens a modifié en profondeur la nature des relations économiques entre les deux pays et permet aujourd’hui d’envisager, à l’aube du 150 ème anniversaire des relations diplomatiques entre le Japon et la France, une nouvelle étape de renforcement des relations économiques et industrielles.
Bernard Yvetot, ancien conseiller commercial à Tokyo (1988-1992), a depuis 15 ans accompagné la plupart des projets d’investissements japonais en France, notamment jusqu’à récemment en tant que directeur de l’Agence française des investissements internationaux. Il présentera les grandes étapes du développement des investissements entre les deux pays et leur impact sur les relations économiques bilatérales.
Lire la présentation de M. Yvetot (2,5 Mo).
LE DIT DU GENJI
par Diane de Selliers, fondatrice des éditions Diane de Selliers, le 4 Octobre 2007
Lorsqu’un monument de la littérature japonaise et mondiale, le “Dit du Genji”, tombe entre les mains d’une éditrice française passionnée, cela donne une pure merveille, illustrée par 520 œuvres picturales, dont la plupart sont totalement inédites en Occident, agrémentée de 450 détails et complétée par 500 commentaires iconographiques.
A quelques mois de l’année 2008, qui marquera le millénaire du “Dit du Genji”, les Editions Diane de Selliers, connues pour leurs exceptionnels livres d’art, nous présentent cette édition unique, fruit de sept ans d’intenses recherches iconographiques.
Diane de Selliers, la fondatrice de la maison d’édition éponyme, nous fera partager cette formidable aventure éditoriale, qui l’a conduite aux quatre coins du monde, à la recherche des plus belles peintures et des rouleaux les plus précieux qui ont illustré ce roman entre le XIIe et le XVIIe siècle. Elle nous racontera comment elle a réussi à se faire ouvrir les portes bien fermées des collections impériales japonaises, des monastères, des musées, des fondations et des collections privées à travers le monde, afin de recenser des milliers de peintures et d’en obtenir le droit de reproduction. Son récit est à lui seul un roman à péripéties.
2008年の「源氏物語千年紀」に少々先駆けて、「Diane de Selliers」出版は「源氏物語」のフランス語完訳を9月20日に出版します。全頁カラー、総ページ数1000ページ以上、源氏絵520点とこれら作品の部分拡大図450点の挿画付という並外れたこの書物の裏には、あるフランス人女性の「源氏物語」に寄せる熱烈な思いがありました。
優れた美術本で有名な「Diane de Selliers」出版の創設者であるde Selliers氏は、七年にわたって源氏絵の徹底した研究を重ね、世界中に散乱されている2500点以上もの作品を綿密に調査し、その中から最終的に12世紀から17世紀における520点の源氏絵作品を選択しました。これらは宮内庁の皇室コレクションを始め、日本の神社、日本及び海外の美術館、財団、個人が所蔵する貴重な作品であり、多くは欧米において初めて公開されるものです。
今回の出版に至る経緯、七年越しの図版の研究をde Selliers氏は熱く語ってくれることでしょう。
L'ARCHITECTURE JAPONAISE CONTEMPORAINE
par Yan NUSSAUME, Architecte, le 30 novembre 2005
Yan NUSSAUME est Maître-assistant associé à l'école d'architecture Paris la Villette et Conférencier à l'Écoles des Hautes études en Sciences Sociales (EHESS), il propose une conférence (avec des projections d'exemples à l'appui) sur le thème de « l'architecture japonaise contemporaine ».
Yan NUSSAUME a obtenu son doctorat en Etudes Urbaines à l'EHESS, Centre de Recherche sur le Japon Contemporain, Paris (sous la direction d'Augustin Berque) sur le thème : Tadao Andô et Shin Takamatsu face au "désordre" de la ville japonaise : Sens de leur architecture, relation à la ville et à la tradition. Influence du " Milieu " (Fûdo). Parmi ses très nombreux articles et livres Yan NUSSAUME a notamment publié : Un siècle de théories architecturales japonaises : une anthologie critique. Milieu et internationalisation, (Ousia, Bruxelles, 2004, 580 p), Itô Toyô : Détails de structure légère, (Le Moniteur, Paris, juin 2003, 250 p), Tadao Andô et la question du milieu, (Le Moniteur, Paris, 2000, 270 p).
POINT DE VUE EUROPEEN : JAPON, ETERNELLE RENAISSANCE
par Mme Denise Flouzat, le 23 juin 2005
Comment expliquer les blocages du capitalisme japonais pendant la période dite
de la « décennie perdue » des années 90? L’économie japonaise s’en est-elle
sortie suffisamment restructurée pour envisager une véritable renaissance,
et non une simple embellie? Quels scénarios relatifs à l’évolution du Japon
peuvent-ils être envisagés au regard des nouveaux rapports de force qui
semblent émerger en Asie ?
Spécialiste de théorie et de politique monétaire, Mme Denise Flouzat nous a donne
quelques clés pour déchiffrer les énigmes de la fantastique histoire de
l’économie japonaise, aussi intense que singulière. A la fois professeur
de sciences économiques à l'Université de Paris I Panthéon-Sorbonne et
administrateur délégué de la Fondation Banque de France pour la recherche
en économie monétaire, son point de vue européen est très apprécié au Japon.
Elle est notamment l’auteur de La Nouvelle émergence de l’Asie (Ed. PUF)
et Japon, éternelle renaissance (Ed. PUF)
Visite guidee de l'exposition "IMAGES DU MONDE FLOTTANT" : peintures et estampes japonaises des XVIIe et XVIIIe siecles"
au Grand Palais, le 4 décembre 2004.
«Vivre seulement pour l’instant, contempler la lune, la neige, les cerisiers en fleurs et les érables rouges ; chanter des airs, boire, se divertir et se laisser flotter comme flotte la gourde au fil de l’eau… » Asai Ryoi, Ukiyo monogatari (Le Dit du Monde flottant), 1661
LES REGIONALISMES EN ASIE ORIENTALE ET LES INITIATIVES DU JAPON
par Fumihiko YAMADA, Ministre, Directeur du Service Culturel et d'Information
Ambassade du Japon en France, le 28 octobre 2004
L’Asie orientale, jadis considérée comme imperméable au régionalisme, connaît
aujourd’hui une vague de régionalisation, à la suite de la crise monétaire
et financière asiatique de 1997. Le forum ASEAN + 3, composé de l’ASEAN
(qui joue un rôle d’intermédiaire) et des 3 pays de l’Asie du nord-est
(Japon, Chine et Corée du sud), a été mis en place et commence à fonctionner.
M. Yamada traitera ce sujet et nous éclaircira sur les obstacles majeurs à
surmonter par les différentes puissances régionales, et sur la voie empruntée
pour arriver à la constitution d’une identité régionale. Celle-ci s’effectue
de manière ambiguë, en raison des rapports délicats avec les pays riverains
du Pacifique. Dans ce sens, les institutions régionales comme l’APEC semblent
y jouer un rôle primordial. Aujourd’hui, l’Asie orientale et l’Asie pacifique
doivent pouvoir coexister et vivre en harmonie afin de permettre aux régionalismes
de se développer dans cette partie du monde.
Fumihiko Yamada est Diplômé en Droit de l’Université de Kyoto. Il a également étudié
en France où il a notamment suivi le cycle international de l’Ecole Nationale
d’Administration (ENA). Fumihiko Yamada est entré, en 1980, au Ministère
des Affaires Etrangères. Depuis, de nombreuses responsabilités lui ont
été confiées : au Japon où il a occupé plusieurs postes comme celui de
Directeur suppléant du Deuxième Service d’Asie du Sud-Est, en 1988, ou
celui de Directeur du Premier Service d’Europe occidentale du Ministère
des Affaires Etrangères, en 2000, et à l’étranger (France, Brésil, Belgique).
En 2002, il est accueilli, en tant que chercheur invité, au Centre Asie
IFRI, à Paris. Depuis 2003, il occupe la fonction de Ministre, au Service
Culturel et d’Information de l’Ambassade du Japon en France.
LES KANJI : VOIR ET COMPRENDRE
par Jean-Claude MARTIN, ancien professeur de japonais a l'Ecole Centrale de
Paris, le 3 juin 2004
Le Pr. Martin, auteur du « Mémento des Kanji », nous parlera de sa méthode qui permet de mieux comprendre, lire et retenir les idéogrammes japonais. Les Kanji sont formés de deux éléments : une clé et un radical phonétique. Avec une quarantaine de chacun de ces éléments (40x40+2x40) on couvrirait presque les 1945 Kanji, dits « usuels », qu'il faut connaître pour lire et écrire en japonais. En fait la réalité est moins souriante puisqu'il y a eu des altérations... et que maintenant on ne peut plus justifier le sens d'un kanji sur deux avec cette approche analytique.
Après une petite introduction historique, il montrera les évolutions suivies à travers les temps. L'exposé sera aussi l'occasion pour nous de mieux nous appréhender les aspects culturels liés à l'écriture des Kanji.
Ingénieur de l'Ecole Centrale de Paris, Jean-Claude Martin a été professeur dans cette école et l'a représentée au Japon. S'intéressant au Japon depuis plus de trente ans, il a été amené au cours de ses travaux à analyser la manière dont l'information était gérée dans ce pays. Sa connaissance de la langue (et en particulier de l'écriture) japonaise lui a permis d'appréhender la manière dont les documents étaient conçus et diffusés au sein de l'entreprise. Il a ensuite adapté ces méthodes pour les utiliser dans le contexte européen à des grandes sociétés et à des PME.
JEAN-HENRI FABRE : LE PLUS CELEBRE DES FRANCAIS AU JAPON
par le Pr Hideichi MATSUBARA, Professeur Emerite de l'Universite de KEIO, le 12 mai 2004
Jean-Henri FABRE, entomologiste français de renom mais parfois méconnu en France,
est fortement connu et admiré au Japon. Quatre grands musées japonais préparent
une grande exposition pour l'année 2007 sous le titre « Jean-Henri FABRE,
un siècle après sa disparition », au Musée national des sciences de Tokyo,
au Musée de l'université de Hokkaido à Sapporo, au Musée du Lac Biwa et au
Musée départemental de Fukuoka, quatre points stratégiquement situés au Japon.
Le Pr. Matsubara, nous révélera lors de sa conférence quels ont été les événements
qui ont fait que Jean-Henri Fabre devienne le plus célèbre des français en
terres nippones.
Le Professeur MATSUBARA est née en Isère en 1930.
Après des études en économie et une maîtrise de lettres par l'Université de Keio,
il a fait un passage à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes. Nommé professeur
émérite de l'université de Keio, il a aussi enseigné à l'université de Paris
III ainsi qu'à l'ESSEC. Le Pr MATSUBARA est chevalier de la Légion d'Honneur,
Prix de l'Université de Keio et Docteur Honoris Causa de
l'Université de Poitiers.
L'ASIE EN NOUS
par Anne GARRIGUE, journaliste et ecrivain, le 4 mars 2004
Journaliste et écrivain, Anne Garrigue a vecu sept ans au Japon et trois ans en Corée du Sud et a déjà publié plusieurs ouvrages sur le Japon : "Le Japon, la fin d'une économie", avec Pierre-Antoine Donnet en 2000, "Asie, les nouvelles règles du jeu", ouvrage collectif en 1999, et "Japonaises, la révolution douce" en 1998. A l'occasion de la parution récente de son nouveau livre "L'Asie en nous" aux editions Philippe Picquier, Anne Garrigue viendra nous faire part de ses réflexions sur les Français qui se passionnent pour les cultures d'extrême-orient, comme par exemple le thé, le shiatsu, le QI gong, le yi jing ou bien encore la manga !
Il s'agira de voir concrètement comment des éléments d'une autre culture s'installent dans la nôtre, comment concrètement nous nous métissons. Que prenons-nous ? Que rejetons-nous ? A quel besoin répond cette soif pour ce qui vient d'Asie notamment ce qui touche au rapport entre le corps et l'esprit.
LES RELATIONS FRANCO-JAPONAISES DANS LE DOMAINE SPATIAL
par Serge PLATTARD, Directeur des Relations Internationales au Centre National
d'Etudes Spatiales (CNES), en janvier 2004
Les technologies de l'espace ont eu un impact
majeur sur notre quotidien, avec des systèmes de télécommunication plus performants,
une meilleure
observation de notre planète, et l'ouverture de nouvelles voies à la recherche.
L'accès à l'espace est donc fortement stratégique sur le plan économique
mais aussi pour garder la souveraineté nationale. De par ce fait, les différentes
situations géopolitiques ont influencé en permanence la prise de décisions
dans les programmes spatiaux. En conséquence, le Japon est rentré dans
la course spatiale pour avoir son propre système
de lancement de satellites. Aujourd'hui, les difficultés du programme nippon
ont donné lieu à une forte ré-organisation, avec la création d'une agence
unique, la JAXA (Japan Aerospace eXploration Agency). Serge Plattard nous
aidera à mieux comprendre ces questions, puis il abordera les développements
technologiques récents, ainsi que les accords de coopération et d'échange
en matière de technologie spatiale avec le Japon.
Serge Plattard est docteur en physique nucléaire de l'université d'Orsay. Il
a conduit des travaux de recherche au CEA, et aussi aux laboratoires de Los
Alamos et d'Oak Ridge (USA). Après avoir été chargé de mission au Centre
d'Analyse et de Prévision au Ministère des Affaires Etrangères, il a été
attaché scientifique à l'ambassade de France à New Delhi, puis Conseiller
Scientifique à Tokyo (1990-94) et à Washington (1994-98). En 1998, il est
nommé directeur des relations internationales du CNES. Serge Plattard est
Chevalier de la Légion d'Honneur et Rayons d'Or du Trésor Sacré (distinction
Japonaise).
PAUL CLAUDEL ET LE JAPON
par Robert RICHARD Ancien Ambassadeur de France en Arabie Saoudite et au
Brésil et François CLAUDEL, petit-fils de Paul Claudel, le 16 octobre 2003
Robert Richard est ancien élève de l'ENS et de l'ENA. Sa carrière diplomatique
a commencé en Argentine et s'est poursuivie par l'Égypte, le Ghana, le Maroc,
la Chine et l'Italie. M. Richard est ensuite devenu ambassadeur en Arabie Saoudite
puis au Brésil. Sa carrière diplomatique l'a conduit à séjourner aussi au Japon,
où Paul Claudel fut ambassadeur. Robert Richard connaît bien l'oeuvre de Paul
Claudel, qu'il considère comme un diplomate de grand talent.
François Claudel a été fonctionnaire aux Nations Unies, dans le cadre du Programme
des Nations Unies pour le Développement et en relation avec l'UNICEF. Il
a ensuite exercé diverses responsabilités, pendant une vingtaine d'années,
à la BNP. Il se consacre aujourd'hui à l'oeuvre de Paul Claudel, en organisant
des tournées de pièces de théâtre, en animant la maison de famille et en
étant plus particulièrement chargé des relations avec les comédiens.
Ensemble,
Robert Richard et François Claudel nous ont parles de cette relation toute
particulière que Paul Claudel a entretenu avec le Japon, dans sa vie comme
dans ses oeuvres.
1985 - 1991 : L'EPOPEE DU CROISSANT BEURRE AU JAPON
par Patrice KIENER, ancien coopérant au Japon pour Les Grands Moulins de Paris, le dimanche 18 mai 2003 dans le jardin du Luxembourg.
Au cours des années 1980, les Grands Moulins de Paris et Lesafre inventent le pain, le croissant et le pain au chocolat surgelés. Il s'ensuit une belle bataille entre les partisans du hamburger frites et ceux du sandwich à la mode de chez nous ainsi qu'une longue période d'expansion industrielle et commerciale, dont les croissanteries et points chauds dans les gares et les centres villes sont la partie la plus visible.
C'est l'affaire de deux personnes, le PDG et le Directeur International des Grands Moulins de Paris, d'avoir transformé une aventure franco-française en une aventure mondiale, qui inclut le Japon.
En septembre 1989, Patrice Kiener, jeune ingénieur en agro-alimentaire et coopérant débutant arrive à Tokyo alors que la licence industrielle accordée par les Grands Moulins de Paris à Yamazaki Baking Co. Ltd. en est à sa sixième année. Il lui est simplement demandé de maintenir de bonnes relations entre le partenaire français et le partenaire japonais.
Simple ou compliqué ? Détails et suite de l'histoire pendant la conférence... qui a bien eu lieu comme prévu malgré la météo très maussade. Les auditeurs ont eu la joie de poursuivre les discussions autour de croissants (industriel et artisanal) et d'un jus d'orange, tout en profitant du cadre du jardin du Luxembourg.
POURQUOI LES JAPONAIS ONT-ILS TANT DE MAL A PERCEVOIR LE MONDE ?
par M. Hisanori ISOMURA, Président de la Maison de la Culture du Japon à Paris,
Ancien Directeur Général de la NHK, Ancien présentateur du journal télévisé
« News Center - 21h00 », le jeudi 13 mars 2003
En ce début de millénaire très troublé sur le plan des relations internationales,
les cartes semblent se redistribuer pour former une toute nouvelle donne géopolitique.
Le Japon, grande puissance économique incontestée, doit maintenant trouver
la clé qui lui permettra de devenir une puissance politique et diplomatique
de premier plan. Or, les Japonais ont toujours montré une certaine difficulté
à appréhender le « monde extérieur »...
Monsieur ISOMURA est donc venu alimenter notre réflexion sur l'avenir du Japon
en nous aidant à répondre à la question : « pourquoi les japonais ont-ils
tant de mal à percevoir le monde » ?
PUBLIC WORK RESEARCH INSTITUTE :
Un atout pour la recherche appliquée en génie civil au Japon
par Marc Verdon, Ancien Élève de l’École Polytechnique, Spécialiste des financements de projets d’infrastructure chez Dexia Crédit Local, le 6 février 2003
Le savoir-faire japonais en matière de Génie Civil, que l’on peut observer dans les nombreux ponts à haubans et ponts suspendus de l’archipel, est aujourd’hui une référence internationale. Le Japon détient en effet plusieurs records du monde dans le domaine de la construction de ponts : en témoignent Tatara Oohashi, pont à haubans le plus long du monde et Akashi Kaikyou, record mondial de portée pour un pont suspendu.
Marc Verdon, Ancien Élève de l’École Polytechnique et de l’ École des Ponts et Chaussées, et titulaire du ENPC MBA, a passé un an au sein de l’équipe de R&D « structure aériennes » de NKK (Nihon Kou Kan) pour participer à un programme de recherche lié au développement des ponts à très longue portée. Il a ensuite développé une expertise du financement de projets d’infrastructure chez Vivendi Environnement, puis chez Dexia Crédit Local.
En s’appuyant sur cette expérience, il est venu nous présenter quelques exemples de grands succès du Génie Civil japonais dans le domaine des ponts, en mettant l’accent sur leurs aspects originaux et spécifiquement nippons. Il a montré en particulier en quoi cette compétence doit beaucoup au PWRI (Public Works Research Institute, équivalent japonais du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment en France), qui pousse à l'innovation dans des domaines variés de manière particulièrement efficace, et nous a dressé un tableau des perspectives du secteur de la construction des ponts au Japon.
ELECTRONIQUE : LA VOI(E/X) DU JAPON
par Jean-François Mariani, Ancien Conseiller Scientifique de l’Ambassade de France au Japon, Ancien Directeur Géographique Japon de Thomson CSF, le 5 décembre 2003
Jean-François Mariani a occupé dans les années 80, à Tokyo, les fonctions de Conseiller Scientifique de l’Ambassade de France, puis de directeur adjoint de la succursale à Tokyo de la banque Indosuez. En s’appuyant sur son expérience personnelle et sur sa connaissance approfondie du secteur industriel japonais, Jean-François Mariani nous a décrit la construction de l'industrie électronique japonaise, dans ses grandes lignes, depuis 1945, en se concentrant sur l'électronique grand public (au sens large) et les composants, c'est-à-dire la partie la plus performante de ce secteur au Japon.
SECTION JAPONAISE DU MUSEE GUIMET : VISITE GUIDEE
Le 19 octobre 2002
Les collections de la section japonaise du Musée national des Arts asiatiques, comptant environ 11000 oeuvres, offrent un panorama extrêmement riche et diversifié de l'art japonais depuis sa naissance, au cours des IIIème-IIème millénaires avant notre ère, jusqu'à l'avènement de l'ère Meiji (1868).
Elles illustrent notamment, après les phases archéologiques de Jômon (vases et figurines de terre cuite), Yayoi et Kôfun (haniwa MA 1338 provenant d'un échange avec le Musée National de Tokyo), les développements essentiels de l'art bouddhique dans l'archipel. Un ensemble de sculptures et peintures sur soie, exceptionnel par sa cohérence et sa qualité, permet de saisir les évolutions tant stylistiques qu'iconograhiques de cet art du VIIIème au XVème siècle.
Hormis ce premier temps fort des collections, kakemono, makimono et paravents datables du XVIème au XIXème siècles donnent un aperçu d'autres courants laïcs, de l'histoire de la peinture japonaise en particulier celui de l'Ukiyo-e ("Images du Monde Flottant"), illustré par un ensemble de près de 3000 estampes rassemblées au début de ce siècle par de grands collectionneurs (Camondo, Koechlin ...), parmi lesquelles " La plaine de Musashi " EO 2007.
Enfin laques, céramiques (grès de Cérémonie du Thé et porcelaines), ivoires (netsuke) et gardes de sabres évoquent la diversité des arts appliqués japonais.
RENAULT NISSAN : PARTENARIAT INDUSTRIEL ET DIFFERENCES CULTURELLES
par Yves Maroger, Directeur de l'Amont, des Prestations et de l'Environnement de la Mécanique chez Renault, le 3 octobre 2002
Après bientôt 3 ans de collaboration dans le cadre de l'Alliance stratégique Renault-Nissan, Yves Maroger, Directeur de l'Amont, des Prestations et de l'Environnement de la Mécanique de Renault, viendra partager avec nous son expérience des relations professionnelles franco-japonaises.
EXEMPLES DES DEVELOPPEMENTS INDUSTRIELS AVEC DES PARTENAIRES JAPONAIS : ECHECS ET REUSSITES
Conférence ANRT : "Repères sur l'innovation au Japon" le 19 septembre 2002
Cette présentation relate l'expérience de membres SFJ qui ont travaillé dans des laboratoires de recherche japonais et établi des collaborations technologiques franco-japonaises.
SOCIETE JAPONAISE : NOUVELLES VALEURS, NOUVEAUX COMPORTEMENTS
par Anne Guarrigue-Testard, journaliste et écrivain, le 11 avril 2002
Anne Garrigue, qui a vécu sept ans au Japon et trois ans en Corée du Sud. Après avoir décrit l'apparition progressive chez les Japonais de nouvelles valeurs et de nouveaux comportements, elle a partagé avec nous sa vision de la société japonaise d'aujourd'hui et des principaux courants qui l'animent et la transforment.
ANTHROPOLOGIE COMPAREE DE L'ART CULINAIRE : LE CAS DE LA FRANCE ET DU JAPON
par Nathalie Gachet, Anthropologue, le 7 février 2002
L'art culinaire français (" haute cuisine "), et l'art culinaire japonais (" kaiseki ") semblent se rejoindre dans ce qu'on appelle la " nouvelle cuisine ". Pourtant, ce sont des productions culturelles bien différenciées, l'une s'étant développée dans un contexte aristocratique, l'autre dans un contexte religieux. Nathalie Gachet, Anthropologue spécialiste de la civilisation japonaise, nous a montré comment les deux styles culinaires se distinguent et a mis en évidence les valeurs et les représentations de la nature propres à chacun d'eux.
L'AVENTURE DE LA CREATION DU DICTIONNAIRE PETIT FUJY
par Fumiko et Jean-Yves Lamant, auteurs et éditeurs du Petit FUJY (éditions KOTOBA), le 21 avril 2001
Il y a 18 ans, Fumiko et Jean-Yves Lamant décidaient de se lancer dans l'aventure de la conception du "Petit FUJY", l'un des très rares dictionnaires de poche Français-Japonais/Japonais-Français existant actuellement sur le marché. Ils ont partagé avec nous l'histoire de leur ouvrage et de la création de leur maison d'édition, au travers d'un récit passionnant et plein de nombreux rebondissements.
LE MANGA
par Antoine Contal, passionné de Mangas, le 8 mars 2001
Antoine Contal, nous a donné quelques clés pour permettre à ceux qui connaissent peu ou pas la bande dessinée japonaise (manga) de mieux appréhender sa réalité à la fois au Japon et en France. Après avoir défini le genre, il a devant nous tordu le cou à de nombreuses idées fausses qui ont été répandues par les médias et nous a montré que le manga est, au-delà d'un divertissement, une fenêtre originale sur le Japon, tant sur le plan culturel que linguistique.
SCIENCE ET TECHNOLOGIE AU JAPON
par Suichiro Itakura, Attaché Scientifique de l'Ambassade du Japon à Paris, le 25 janvier 2001
M. Itakura a présenté les grands axes de la réforme des institutions gouvernementales entrée en vigueur en janvier 2001, et a replacé les diverses mesures annoncées par rapport aux deux grands objectifs de cette réforme : la diminution de l'influence du gouvernement japonais sur les activités nationales, afin de faciliter et valoriser l'initiative privée, et l'amélioration de la productivité du service public.
L'ENSEIGNEMENT DU JAPONAIS EN FRANCE
par Mme Ishii, professeur de Japonais, le 28 septembre 2001
LE JAPON EN MOUVEMENT, OU LES RESTRUCTURATIONS DE L'INDUSTRIE JAPONAISE
par Henri Martre, Président de la Société Franco Japonaise des Techniques Industrielles et ancien président d'Aérospatiale, le 26 juin 2000
Le Japon s'est engagé depuis une décennie dans une réforme ambitieuse et volontaire, qui conduit à une mutation profonde de son tissu économique et de ses équilibres socio-culturels. Henri Martre a replacé cette réforme dans son contexte historique, et nous en a décrit les principales caractéristiques, même s'il reste difficile d'en prédire le succès et toutes les conséquences.
EPROUVER L'UNIVERSEL OU LES TRIBULATIONS D'UN TOURISTE PHILOSOPHE EUROPEEN AU JAPON
par Kenta Ohji, ancien élève de l'Université de Tôkyô et docteur en littérature française, et Mikhaïl Xifaras, diplômé de l'ENS de Fontenay Saint-Cloud, agrégé de philosophie et docteur en philosophie du droit, le 8 juin 2000
Kenta Ohji et Mikhaïl Xifaras nous ont présenté leur vision des relations entre échanges culturels et échanges économiques, en s'appuyant de façon très didactique sur leur travaux de spécialistes.
SONDAGE : "REVENIR DU JAPON"
Du 15 avril au 15 mai 2000
Ce sondage "Revenir du Japon", organisé par l'association Synergies France Japon, s'adressait à toute personne qui, ayant effectué un séjour long au Japon, est depuis revenue en France. Son objectif était de mieux comprendre ce que deviennent les anciens "stagiaires" du Japon, et comment leur expérience est valorisée à leur retour en France.